croissance du chiot

Vous avez adopté un chiot et vous venez d’apprendre qu’il a été nourri au BARF par l’éleveur sans plus d’information…

Quelles conséquences ? Est-on obligé de nourrir au BARF un tel chiot ? Pas d’autre solution que de vous répondre : « ça dépend »

En effet, il y a BARF et BARF :  il est important de se renseigner car l’alimentation du chiot au moment du sevrage (entre 6 et 9 semaines) peut influencer notablement sa capacité à digérer l’amidon plus tard.

QUESTION A POSER :  Demander à l’éleveur  la liste des aliments que le chiot a déjà consommé, quand et en quelle quantité  > la consommation est-elle régulière, tous les jours, ou seulement une fois  ou une fois par semaine ?

<1>   La liste inclut une source d’amidon  (croquettes, riz, pomme de terre, pâtes, pain, biscotte, gâteau, flocons d’avoine, banane…)

Dans ce premier cas, il faut commencer avec une recette qui contient peu d’amidon (ration ménagère avec peu d’amidon) et vérifier que cette ration est bien tolérée (en l’absence de parasites intestinaux, il faut au moins un ou deux mois sans diarrhée ni selles molles).
Si tout va bien, après 2 mois, on peut ensuite essayer d’augmenter progressivement la quantité d’amidon ou proposer une ration moitié croquettes + moitié ration ménagère sans amidon.
*Attendre  au moins 2 mois  à chaque changement de type d’alimentation avant de changer de nouveau.
*Certains chiens pourront ainsi évoluer vers une ration faite uniquement de croquettes, alors que d’autres ne tolèreront qu’une ration mixte (moitié ménagère avec peu d’amidon, voire ménagère sans amidon).

Comment valider que le chiot tolère bien sa nouvelle alimentation ?

Vous n’aurez qu’à valider la bonne digestion de l’amidon en surveillant la qualité des selles qui ne doivent ni être molles ni liquides. Une diarrhée signalerait une mauvaise digestion de l’amidon, qui, alors fermenté dans le gros intestin, génère une diarrhée et des gaz.

<2> La liste n’inclut aucune source d’amidon  (la liste se limite à un aliment « barf » congelé, des viandes, abats, os… et autres ingrédients d’origine animale, un peu de fruit et légume cru, de l’huile, des laitages) mais ne contient ni croquette, ni aucune autre source d’amidon (pas de riz, pomme de terre, pâtes, pain, biscotte, gâteau, flocons d’avoine, banane)

Dans ce deuxième cas, il faut commencer avec une recette qui ne contient pas ou très très peu d’amidon (ration ménagère sans amidon ou avec très peu d’amidon), car il est possible que votre chiot n’ait pas activé sa production d’amylase (l’enzyme qui lui permet de digérer l’amidon).
Tous les chiens ont dans leur génome le gène de l’amylase, nécessaire à digérer l’amidon, mais pas tous en même quantité. Même si l’enzyme est prévue dans le code génétique, il faut que sa production soit activée. Cette activité est stimulée par la consommation d’amidon chez le chien, on dit qu’elle est inductible.

> Surveiller la qualité des selles durant les deux mois suivant la mise en place de ces recettes avec peu d’amidon : en cas de diarrhée ou selles molles, on peut diminuer la quantité de calories apportées par l’amidon par la même quantité de calories, mais apportée par protéines et lipides.
> Cela revient à diminuer la quantité de FECULENT (par exemple on peut remplacer 15 g (poids sec) de RIZ ou équivalent ou 60 g de POMME DE TERRE
par  25 g de VIANDE GRASSE.
(pour apporter la même quantité de calories, tout en diminuant la quantité d’amidon, qui peut être mal digéré chez un chiot qui n’en a pas consommé du tout au moment du sevrage… si le chiot a été nourri au BARF à l’élevage)

Cuisine-a-crocs vous accompagne dans sa croissance !

Mon chiot a été nourri au BARF à l’élevage… Comment le nourrir maintenant ?

6 avis sur « Mon chiot a été nourri au BARF à l’élevage… Comment le nourrir maintenant ? »

  • 20 décembre 2019 à 21 h 44 min
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    La meilleure façon de nourrir un chiot sevré au BARF c’est de le laisser au BARF peut-être… L’intérêt de l’amidon, mis à part lui apporter des calories vides qui n’ont aucune valeur nutritionnelle, c’est quoi au juste ? Une économie financière ?
    Merci de m’éclairer !

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    • 21 décembre 2019 à 9 h 46 min
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      bonjour,
      l’amidon est une source d’énergie peu couteuse en effet. Cela permet aussi, si le chien a un jour une maladie qui diminue sa tolérance aux protéines et aux lipides les 2 seules autres sources d’énergie) de le nourrir correctement. C’est un intérêt loin d’être négligeable. Pas d’obligation de donner beaucoup d’amidon, et un peu permet de garder la capacité à le digérer, et de garder cette sécurité.
      En revanche, s’agissant du chiot c’est une contrainte qui doit être clairement expliquée par le vendeur, et bien comprise par l’acheteur d’un chiot (avec les implications à long terme) : si un chiot a été sevré sans amidon, il peut ne jamais le digérer correctement (alors qu’il l’aurait digéré si on l’avait exposé à un peu d’amidon autour du sevrage).
      C’est donc imposer à l’acheteur, au futur propriétaire (quel que soit le terme que l’on emploie) ce type d’alimentation pour toujours, c’est un aspect qui doit être connu avant d’acheter ce chiot, car c’est une contrainte financière en effet, mais aussi une contrainte logistique. Les gens peuvent penser il est nourris au barf à l’élevage, mais je lui donnerai des croquettes une fois à la maison, ou un peu plus tard »… Mais sans amidon autour du sevrage, cela pourra s’accompagner de diarrhée !).
      Equilibrer une ration Barf est difficile, et nous voyons beaucoup d’erreurs mais ce n’est pas la question ici.
      Pour ne pas se compliquer trop, les acheteurs peuvent se tourner vers des aliments dits barf « tout prêt ». Mais attention, ils ne présentent pas de sécurité sanitaire (chaque enquête sur le sujet, avec analyses d’aliments congelés achetés montre la présence de bactéries en quantité bien supérieur aux normes y compris parfois de bactéries pathogènes, malheureusement). On a ainsi des risques (et des situations réalles identifiées) de maladies chez l’homme transmises ainsi.
      Car un chiot ou un chien qui vit à la maison peut contaminer ses maitres sans être lui-même malade.
      Pour cette raison, il est souhaitable de préférer une ration ménagère (qui peut-être sans féculent, et dans laquelle la digestibilité des protéines est excellente, même avec une viande peu cuite), pour un équilibre nutritionnel plus facile à trouver, et pour des raisons sanitaires.
      Même si c’est qualitatif, cela reste plus couteux et plus chronophage que des croquettes.
      Il faut informer les acheteurs pour qu’ils sachent à quoi ils s’engagent pour plus de 10 ans tout de même. C’est tout le sens du propos.
      Joyeuses Fêtes à tous
      (pas par idéologie ;-), c’est juste une réalité.

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      • 22 décembre 2019 à 12 h 24 min
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        Bonjour,
        Merci pour votre réponse. Effectivement, cela fait sens ! Bien qu’ayant passé mes chiens au BARF il y a qques années, je suis tout à fait d’accord avec vous sur le fait qu’il vaut mieux servir à son chiot une ration ménagère équilibrée que de s’aventurer dans un BARF mal fait ou des menus tout prêt qui n’ont de BARF que le nom. Vous m’avez presque convaincue d’ajouter un peu de riz dans la gamelle, au cas où… 🙂
        Joyeuses fêtes à vous !

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  • 21 décembre 2019 à 0 h 07 min
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    Bonjour
    Merci Géraldine pour cet article qui me servira au quotidien!
    Les aliments hyper protéines es où ceux qui se vente t de taux énormes de protéines animales ou fabriquées à base de viande fraîche , peut ~on les donner tels quels chez les chiots barf ?

    Bonnes fêtes de fin d année

    A très bientôt

    Stavros STAVRAKIS

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    • 21 décembre 2019 à 9 h 48 min
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      Il faut donner un aliment pour chiot à un chiot. L’aliment doit être COMPLET POUR CHIOT (cela signifie que le fabricant engage sa responsabilité à faire un aliment qui couvre a minima les besoins d’un chiot). On ne risque pas d’excès de protéines dans l’alimentation d’un chiot ou d’un chien, si l’alimentation apporte aussi tous les autres nutriments nécessaires, et si il peut boire à volonté.
      Mais le taux de protéines ne suffit pas à renseigner sur la qualité de l’aliment.

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  • 13 avril 2022 à 13 h 32 min
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    C’est toujours passionnant de constater que depuis des dizaines d’années la médecine humaine et vétérinaire nous donne sans arrêt des obligations ( morales …) de santé et de comportement à avoir avec nos animaux par ex.
    Ce qui permet aux gens de ne jamais se faire confiance et surtout d’abandonner toute forme de bon sens et d’observation.
    Quel dommage que les vétérinaires n’aient pas levé une armée de boucliers devant l’invasion de l’agroalimentaire , qui souhaitant recycler leurs déchets , ont inondé le monde animal de croquettes and co. Avec tous les dégats que cela signifie .
    Bonne journée !

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